Son parcours
Christine Strullu-Derrien a commencé son cursus universitaire par des études scientifiques conduisant à enseigner dans le secondaire. Après plusieurs années d’enseignement, elle a fait le choix de reprendre ses études et entamé un doctorat en sciences de l’environnement, spécialité paléobotanique. Cette nouvelle orientation lui a ouvert la voie vers le monde de la recherche. Elle a effectué ensuite un post-doctorat au Muséum d’histoire naturelle de Londres sur le thème Origine des relations plante-champignon dans le registre fossile, thématique qu’elle continue à développer tout en s’intéressant aux plantes fossiles des Pays de la Loire.
La découverte du plus vieux bois existant au monde, dans la carrière de Châteaupanne à Montjean-sur-Loire (Maine-et-Loire), constitue le point de départ de l’activité de Christine Strullu-Derrien concernant la valorisation du patrimoine plantes fossiles des Pays de la Loire. Elle fonde PlantEvol en 2016 pour promouvoir ce patrimoine méconnu et exercer ses activités de consultante scientifique.
Son métier
Concrètement, Christine Strullu-Derrien est amenée à produire du contenu scientifique dans le cadre de missions en partenariat avec des institutions culturelles. Par exemple, elle a participé à la réalisation d’un film sur le plus vieux bois du monde, avec le parc à thème Terra Botanica (Angers). Elle peut aussi apporter sa contribution à des musées, des collectivités publiques ainsi qu’à des partenaires privés, dans le domaine de l’événementiel, notamment pour l’organisation d’expositions. En complément de ces activités, elle réalise des inventaires de collections des muséums de la région. Enfin, elle intervient au niveau des écoles pour sensibiliser les enfants à ce patrimoine méconnu.
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Ce métier, unique en Pays de la Loire dans le domaine des plantes fossiles, est exercé dans une région qui détient d’importants gisements, dont certains très rares à l’échelle mondiale. Les muséums de la région (Angers, Nantes, Laval, Le Mans) détiennent dans leurs collections de très nombreuses plantes fossiles, le plus souvent d’origine locale. Ces collections, pour la plupart constituées il y a plus d’un siècle, nécessitent d’être retravaillées car la manière d’étudier les plantes fossiles a totalement changé depuis cette époque. Ce travail, en plus d’apporter de nouvelles connaissances à la discipline, possède une dimension actuelle puisqu’on peut étudier par leur biais l’influence des changements climatiques sur les végétaux ; ceux-ci étant étroitement dépendants du climat.
Les difficultés de la profession
La méconnaissance de ce patrimoine complique néanmoins le travail de Christine Strullu-Derrien. En effet, il faut savoir faire preuve de patience et de persévérance pour convaincre les institutions de la nécessité de valoriser les plantes fossiles. Un bon sens du relationnel est aussi indispensable pour faire passer le message. Elle se réjouit néanmoins que les personnes à qui elle présente son travail sur le patrimoine plantes fossiles se montrent réactives et curieuses.
L’importance de la mise en réseau
Selon Christine Strullu-Derrien, le Pôle Patrimoine peut être d’une grande utilité pour son activité de consultante. Il peut notamment servir à donner de la visibilité à l’entreprise et à ses activités. Il permet en outre de prendre contact avec d’autres adhérents, qui travaillent dans des domaines différents mais qui peuvent partager des problématiques communes.
Un regard sur le patrimoine des plantes fossiles
La fondatrice de PlantEvol se montre plutôt optimiste quant à l’évolution de son secteur patrimonial. Elle parvient à percevoir l’enthousiasme des partenaires avec lesquels elle travaille, qui sont de plus en plus nombreux. Elle se réjouit que les collectivités s’intéressent de manière croissante au patrimoine local, notamment pour développer le tourisme. Elle estime que le patrimoine plantes fossiles, croisé avec le patrimoine industriel et minier, a un réel potentiel touristique, que les différentes institutions culturelles commencent à prendre en compte.
